Alors que depuis le début de la pandémie la Corée du Sud fait partie de ceux qui ont su gérer au mieux la crise sanitaire, le pays fait aujourd’hui face à une troisième vague plus importante que les précédentes et peine quelque peu à la maitriser avec plus de 600 nouveaux cas quotidiens et 83% des lits réservés aux maladies infectieuses occupés dans la capitale.
L’exemple du Sud
Avec un nombre de décès liées au Coronavirus qui avoisine à peine les 600 – 549 au total – , le pays a su remarquablement se préparer à la masse de contamination tout en permettant à ses habitants de vivre quasiment normalement : bars et restaurant ouverts au même titre que les magasins, et seules les boîtes de nuit connaissaient le même sort que chez nous.
Il faut dire que le pays, qui avait déjà du faire face aux précédentes épidémies de SRAS et de MERS, était bien largement équipé pour contrer la situation actuelle alors que les médias criaient au scandal lors de l’apparition des premiers cas à Daegu.
Ce qui avait particulièrement servi au pays dès le début de la crise sanitaire, était sa rapidité à mettre en place son système permettant de tester massivement et efficacement, et de tracer la population afin de savoir en temps et en heure quelles personnes ont été en contact avec d’éventuels cas. A cela peut également s’ajouter la discipline des habitants dont la moitié vit dans la capitale.
Un changement capital
Cependant, les nouveaux cas font éruptions depuis quelques jours, et ont alors incité le président Moon Jae-in et son gouvernement à prendre de nouvelles mesures à Séoul : restrictions des rassemblements sportifs à une cinquantaine de spectateurs, fermeture des salles de sport et karaoké, service à table suspendu et fermeture à 21h pour les restaurant.
Si ce changement de stratégie s’est mis en place tout aussi rapidement, le chef de l’Etat souligne qu’il s’agit du « dernier obstacle avant le lancement des vaccins et des traitements ». Le pays a actuellement commandé des millions de doses dans le but de vacciner 88% de sa population et ainsi prévenir au maximum de la suite des événements.
Encore une fois, les chiffres sont largement inférieurs à ses voisins européens tels que la France ou le Royaume-Uni, ce qui laisse penser que, malgré le regain épidémique, la Corée du Sud risque d’avoir une longueur d’avance sur nous.
Yekaa 