Corée du Sud, beau à tout prix

Au cœur de la République de Corée du Sud, un pays qui fusionne avec brio tradition et modernité, se déroule un récit fascinant de beauté et de transformation. « Corée du Sud, beau à tout prix » est un voyage au sein d’une société où l’esthétique occupe une place sans pareille. Chaque année, la Corée du Sud compte près de 1,2 millions d’actes de chirurgie esthétique pratiqués sur son territoire, plaçant le pays sur la troisième marche du podium derrière les Etats-Unis et le Brésil. Vous l’aurez compris, ici les visages deviennent des œuvres d’art en perpétuelle évolution, et chaque coin de rue abrite une clinique de chirurgie esthétique. Dans cet article captivant, nous pénétrons l’univers de la Corée du Sud, où la beauté est élevée au rang d’obsession, où les sourires sont ciselés, et où le miroir renvoie à un idéal souvent réinventé.-

L’industrie de la cosmétique au centre de l’adoration coréenne

Référence numéro un dans le domaine de la cosmétique et du soin, le pays marque son entrée sur le marché mondial avec ses produits exportés aux quatre coins de la planète et son phénomène de K-beauty qui s’épand depuis quelques années. Plongée dans son industrie prometteuse et qualitative, la cosmétique coréenne se présente sous de nombreuses marques et fait partie intégrante de la vie de ses citoyens. Boutiques à tous les croisements de rue et publicités presque intrusives, tout est fait pour rappeler que le zéro défaut est la clé. 

Mais ce culte de la beauté n’est pas sans compter sur les idols, qu’ils soient chanteurs, acteurs ou mannequin et arborent une silhouette et un visage proches de la « perfection ». Si certains ont tout de même décidé d’élever leurs voix, le gouvernement a également entamé une lutte contre ce fléau en limitant les chaînes de divertissement dans leur propagande sur l’apparence. Au même titre, certaines productions de dramas coréens n’hésitent pas à pointer du doigt et dénoncer cette pression sociale subie par les nouvelles générations en l’adaptant sur le petit écran. 

La chirurgie comme promesse de réussite 

Cependant, cette recherche perpétuelle de la beauté est aussi le fruit d’une éducation parentale qui joue un rôle important auprès de leurs enfants. Il est très fréquent de financer l’opération chirurgicale de sa progéniture entre la fin du lycée et la rentrée à l’université, afin de lui « assurer » une réussite sociale. Car si le sujet n’est pas tabou dans le pays, et ce ne sont pas les 500 cliniques présentes dans la capitale et les publicités – encore une fois – à outrance, qui affirmeront le contraire : il est aussi banal de refaire son nez que d’aller acheter son pain à la boulangerie. Non, on n’exagère guère.

Si l’on prend en considération le fait que grand nombre d’entreprises recrutent les candidats sur l’apparence et que les postes les plus prestigieux reviennent aux personnes les plus belles, alors il est compréhensible que les coréens se sentent obliger d’avoir recours à la chirurgie esthétique. D’une part pour faire honneur à leur famille, et d’autre part pour espérer obtenir un bel avenir voire, survivre.

Faisant grandement référence à l’occident avec des opérations le plus souvent ciblées sur les yeux, la mâchoire et les paupières, la pratique touche principalement les femmes – près de 60 % des moins de trente ans – et les jeunes adultes, qui ont recours à ces actes aujourd’hui démocratisés et valorisés par l’uniformisation de l’apparence physique relayée dans les médias.

Des militantes féministes s’engagent

Un mouvement a été crée l’an dernier incitant les sud-coréennes à publier sur les réseaux sociaux des clichés d’elles sans maquillage, au naturel et se filmant en train de saccager leurs produits de cosmétiques. Une forme de contestation face à ces discriminations liées à la beauté, dans un pays où le sexisme est assumé. Encore beaucoup de progrets…

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer